La prophétie des quenouilles


(titre provisoire)


Tisser, c'est entrelacer, entrecroiser des fils.

« La prophétie des quenouilles » explore ce que signifie tisser des liens, des histoires, une mémoire. Le spectacle nous emmène dans une succession de tableaux visuels, corporels et sonores, illustrant différentes histoires de femmes.

NOTE D'INTENTION

Le mythe des trois Moires (ou Parques dans la mythologie romaine) - les trois divinités du destin - constitue le point de départ de la création :

« Trois femmes, de dos, étaient assises. Elles portaient toutes les trois de longues robes blanches, faites en un tissu souple et fin comme celui des toiles d'araignées. Ce sont trois sœurs, l'une fabrique le fil de la vie, l'autre le mesure et la troisième le coupe ».

S'inspirant des mythologies gréco-romaines et nordiques, « la prophétie des quenouilles » s'interroge sur le pouvoir féminin, l'importance des veillées comme lieux de transmission des savoirs et des liens, le pouvoir sacré attribué au tissage dans de nombreuses cultures...

Pour traverser ce mythe, nous imaginons le spectacle comme une expérience, un laboratoire des possibles. A travers plusieurs tableaux, plusieurs « toiles », nous chercherons à vivre l’expérience du tissage, en modifiant les matières, les couleurs, les tailles de fils, la structure sur laquelle l'oeuvre se tisse etc. Certaines œuvres pourront être complétées au fur et à mesure des spectacles, avec peut-être des fils de différentes couleurs pour marquer chaque spectacle et souligner le temps qui passe. Certains tissages pourront être réalisés de « manière circassienne » ou dansée, l'évolution de l'acrobate sur la toile permettant de faire passer le fil et de tisser.

La scénographie tiendra une place essentielle dans la création, permettant d'emmener le public dans un univers onirique, voire magique, tel un autre monde, dans lequel on ne sait plus où est le haut et le bas, le réel et l'imaginaire. Le passage dans cet univers pourra être matérialisé dès l'entrée dans la salle de spectacle, par un sas de fils ou de textiles. Cette scénographie évoluera au cours du spectacle, par le biais de la manipulation chorégaphiée des fils, des matières. 


La création musicale partira d’une recherche sonore autour des matériaux liés au textile : aiguilles à tricoter de différentes tailles se transformant en carillon ; boutons de différentes tailles et matières, utilisés comme des “hochets” ; son d'un rouet, utilisé comme base rythmique à une composition musicale...

Certains sons liés à l’univers du tissage pourront avoir été préalablement enregistrés, et servir de base aux compositions live (par exemple les sons des pédales des métiers à tisser). Les licières angevines, hébergées au PAD à Angers, seront ressource lors de cette phase d’enregistrement.

Les voix seront présentes : chantées, scandées, chuchotées, à partir d'une liste de vocabulaire textile, comme un inventaire à la Prévert, s'assimilant à une formule magique ? A base de témoignages, de souvenirs autour du textile ?
L’idée sera de créer un univers visuel et sonore autour de cette création musicale en live. Une partie de l’espace scénique sera occupée par une sorte de laboratoire ou de « cuisine », constituée d'étagères remplies de bocaux contenant chacun des trouvailles sonores. La musicienne évoluera dans cet espace et proposera une musique live, créée en partie avec un boucleur pour pouvoir y ajouter des couches successives.

Le tissage a un aspect universel, étant pratiqué dans de nombreuses cultures. Cette pratique et ces variants travaux d’aiguille (broderie, couture, crochet, tricot...) sont souvent essentiellement féminins. Avec la distribution de ce spectacle, aussi entièrement féminine, nous souhaitons mettre en avant le côté de tradition et transmission de ces gestes millénaires, ainsi que la créativité et la liberté qu’ils engendrent. En contrepoint, nous évoquerons aussi cette place de la femme pré déterminée et réductrice, considérée comme « petite main ».

L'equipe pour cette nouvelle création 

Charlotte de la Bretèque

Circassienne

Form e l'Ecole Sup rieure des Arts du Cirque de Bruxelles (ESAC), Charlotte de la Bretèque cr e une discipline singuli re : les « multicordes », un rideau de fines cordelettes qui a un langage technique qui lui est propre, m lange de sangles a riennes, m t chinois, quilibres sur les mains et acrobaties. Depuis 2008, elle tourne dans diff rents cirques (Cirque Monti en Suisse, Cirque Bouffon en Allemagne), cabarets (Wintergarten, GOP, Krystallpalast...) et compagnies de cirque contemporain (Cirque Baroque, The RatPack Cie...). Elle se forme galement d'autres disciplines comme le main main, les quilibres sur les mains ou le jonglage. é é à à é En 2016, elle co-fonde la Compagnie du Trépied, puis en 2021, la Compagnie Zalataï. Charlotte a commenc la musique d s le plus jeune ge (flûte, percussions afro-cubaines et gamelan javanais) et cherche de plus en plus dans ses projets rassembler ces arts qu'elle affectionne tout particuli rement.

Eliz Barat

Danseuse chorégraphe & pédagogue

Artiste chorégraphique autodidacte diplômée d’état pour l’enseignement de la danse contemporaine et metteur en scène pour de nombreuses créations in situ avec des amateurs.

Eliz Barat découvre la danse contemporaine dans les années 90 au contact de Nathalie Béasse et Christine Pètre dans le cadre d'ateliers amateurs au CNDC d'Angers, puis se forme en itinérance, entre Nantes ( CEPA-CFRD, CEFEDEM), Paris (CNS), Caen, Toulouse (Centre James Carles) et Dresde ( Palucca Schule).

Elle est depuis 2001 danseuse et artiste dramatique pour la Cie Gueule de loup dans le champ des arts de la rue et danseuse pour le collectif Dalilou (danse d'inspiration mandingue).

Danseuse-chorégraphe et pédagogue de la Cie ResNonVerba depuis 2012, elle est aussi depuis 2017 interprète pour la Cie Ostéorock, la Cie Du Haut et la Cie NoMorpa.
Elle obtient en 2020 le "certificat de capacité à intégrer l'éveil culturel et artistique des enfants dans sa pratique professionnelle" délivré par l'association Enfance et Musique.

Marion de la Bretèque

Violoniste – percussionniste

Marion de la Bretèque a très tôt tissé un lien avec les musiques du monde. Elle s’est initiée pendant de longues années au gamelan (ensemble d’instruments javanais) ainsi qu’aux percussions du Moyen- Orient et du Maghreb à la Galerie-Sonore d'Angers. En parallèle de cette formation autour des musiques traditionnelles, elle s’est formée également à la musique classique occidentale, en étudiant le violon auprès de Geneviève Mottas.

Elle a ensuite cherché à relier son goût pour les musiques du monde, notamment orientales et extrême orientales avec sa pratique du violon. Elle a ainsi effectué une résidence autour de la musique classique syrienne à Alep (Syrie) en 2001, puis a étudié pendant un an le violon carnatique (classique d'Inde du Sud) au Temple of Fine Arts Malaysia (2004-2005). Elle a vécu cinq années en Asie, séjour qui a été une grande source d’inspiration, et d’ouverture au monde.

Depuis les années 2000, elle est violoniste et percussionniste auprès de diverses formations : Laoun Sharki (trio puis quintet acoustique revisitant les répertoires classiques et populaires du Proche Orient), Agadez (jazz afro-kabyle), Samba Baladi (spectacle de rue entre Tropiques et Orient), la Cie du Trépied (TROIS- spectacle cirque et musique du monde)... En 2022, elle créé Mukasamuka, projet pour la rue autour de ses compositions musicales.

LES PARTENAIRES


PRODUCTEUR - No Cornette Production
Association angevine créée en 2015, No Cornette Production produit et diffuse des créations de cirque ou pluridisciplinaires, en France et à l'international. Elle porte en diffusion les projets solo de Charlotte de la Bretèque (multicordes) et du jongleur Alexander Koblikov. Depuis sa fondation, elle a produit le spectacle « TROIS » de la Compagnie du Trépied en 2017, création cirque-musique tout public, pour la rue ou les salles, ainsi que « Palianytsia », en 2022, de la Compagnie Zalataï, création cirque- musique en théâtre. Ces spectacles sont aujourd'hui proposés en diffusion.
No Cornette Production s'engage aussi dans la transmission, avec des ateliers ou des masterclasses ponctuels, notamment autour du jonglage.



SOUTIENS EN RESIDENCE
L'échappée belle - Saint Sigismond (49)
Le Carré des Arts - Verrières en Anjou (49)
Espace Léopold Sedar Senghor - Le May sur Evre (49) Théâtre Foirail - Chemillé (49)
Espace Sequoia – Corné / Loire Authion (49)
Maison de quartier des Hauts de Saint Aubin – Angers (49) Centre Jean Vilar – Angers (49)
La Volière – Saint Nazaire (44)

SOUTIENS FINANCIERS DEMANDES
Ville d'Angers - Département du Maine et Loire